Aux mains de l'�tat, la force s'appelle "droit", aux mains de l'individu, elle se nomme "crime".
Un homme n'est "appel�" � rien; il n'a pas plus de "devoir" et de "vocation" que n'en ont une plante ou un animal.
Ce n'est pas le savoir qu'il s'agit d'inculquer, c'est la personne qui doit arriver � son propre �panouissement. Le point de d�part de la p�dagogie ne doit pas �tre de civiliser, mais de former des personnes libres, des caract�res souverains.
J'accepte qu'un homme me traite en ennemi, mais non qu'il se serve de moi comme de sa cr�ature, et qu'il fasse de sa raison et de sa d�raison ma r�gle de conduite. [ Deuxi�me partie, II, 1 ]
Les pauvres sont coupables de l'existence des riches.

Dieu et l'Humanit� n'ont bas� leur cause sur rien, sur rien qu'eux-m�mes. Je base-rai donc ma cause sur Moi : aussi bien que Dieu, je suis la n�gation de tout le reste, je suis pour moi tout je suis l'Unique.
Si Dieu et l'Humanit� sont, comme vous l'assurez, riches de ce qu'ils renferment au point d'�tre pour eux-m�mes tout dans tout, je m'aper�ois qu'il me manque � moi beaucoup moins encore et que je n'ai pas � me plaindre de ma � vanit� �. Je ne suis pas rien dans le sens de � rien que vanit� �, mais je suis le Rien cr�ateur, le Rien dont je tire tout.
Foin donc de toute cause qui n'est pas enti�rement, exclusivement la Mienne! Ma cause, dites-vous, devrait au moins �tre la �bonne cause�? Qu'est-ce qui est bon, qu'est-ce qui est mauvais? Je suis moi-m�me ma cause, et je ne suis ni bon ni mauvais, ce ne sont l� pour moi que des mots.
Le divin regarde Dieu, l'humain regarde l'Homme. Ma cause n'est ni divine ni humaine, ce n'est ni le vrai, ni le bon, ni le juste, ni le libre, c'est � le Mien; elle n'est pas g�n�rale, mais � unique, comme je suis unique. Rien n'est, pour Moi, au-dessus de Moi!
Je n'exige aucun droit, c'est pourquoi je ne suis oblig� d'en reconnaitre aucun.
On pousse les jeunes en troupeau � l��cole afin qu'ils apprennent les vieilles ritournelles et quand ils savent par c�ur le verbiage des vieux, on les d�clare "majeurs".
La domination de l'�tat ne diff�re pas de celle de l'Eglise : l'une s'appuie sur la pi�t�, l'autre sur la moralit�.
Tu n'es pour Moi que mon aliment, m�me si Je suis, Moi aussi, utilis� et consomm� par Toi.Nous n'avons entre Nous qu'un rapport, celui de l'utilit�, de la mise en valeur et de l'avantage.Nous ne nous devons rien l'un � l'autre, car ce que Je semble Te devoir, c'est tout au plus � Moi-m�me que je le dois.Si Je Te montre un visage serein, afin que Tu sois gai Toi aussi, c'est que J'ai int�r�t � Ta gaiet� et ma mine sert donc Mon d�sir.