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Maurice Bardèche, écrivain et théoricien fasciste ?

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MAURICE BARDÈCHE, ÉCRIVAIN ET THÉORICIEN FASCISTE ?

« Je suis un écrivain fasciste... » C'est par cette tranquille provocation que commence un petit livre qui est considéré comme une des bases du corpus idéologique de l'extrême-droite d'après-guerre. Publié en 1961, Qu'est-ce que le fascisme ? 1 place son auteur, Maurice Bardèche, parmi les idéologues du néo-fascisme et marque toute une génération qui saluent en lui un grand écrivain politique, digne successeur de Maurras, Drieu La Rochelle, ou Brasillach. Il est vrai que le style emporté, les images à la fois fortes et naïves que Bardèche emploie, la simplicité et l'apparent « bon sens » de ses arguments vont rapidement conquérir une large frange de l'extrême-droite qui cherche, dans les années qui suivent la Seconde Guerre mondiale, à sortir de la marginalité dans laquelle elle est enfermée. Maurice Bardèche, qui invoque souvent le souvenir de son beau-frère, Robert Brasillach, le « poète assassiné », refuse de se taire et publie quelques petits livres, pleins de hargne, de colère et de ressentiment contre ceux qui ont fait son malheur et celui de sa famille, contre ceux qui « mentent » et qui « falsifient l'histoire », contre ceux qui ont fait croire à de « bons Français » qu'ils avaient été traîtres à leur patrie. Après sa Lettre à François Mauriac2, publiée en 1947, où il attaque avec violence la législation de l'épuration et soutient que le gouvernement de Vichy incarnait le sens de la discipline et le maintien de l'unité nationale indispensables en temps de guerre, Maurice Bardèche applique, l'année suivante, la même analyse à la juridiction de Nuremberg dans laquelle il voit une législation de circonstance, improvisée par des vainqueurs qui ont aussi des crimes de guerre à se reprocher, et reposant sur des principes qui ruinent l'autorité de l'État. Pour ce second livre, Nuremberg ou la terre promise3, Bardèche fut arrêté, jugé, condamné à la prison puis gracié. Comme il le dit lui-même, Maurice Bardèche, ivre de colère et de tristesse, se transformait, de paisible observateur qu'il était avant-guerre, en un « mouton enragé », qui sa vérité et crée, pour la diffuser, une maison d'éditions, « Les Sept Couleurs », en 1948, et une revue « politique et littéraire », au titre déjà révélateur de Défense de l'Occident, dont le premier numéro paraît

1. Ed. Les Sept Couleurs, 195 p.

2. Ed. La Pensée Libre, 195 p.

3. Ed. Les Sept Couleurs, 270 p.

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